Fragment IX

Nous retrouvâmes dans une nuit glaciale la fin de l'Acte III. De tragédie nous parlons, il retourne de votre seul libre arbitre d'en continuer la lecture ou d'y mettre fin.

Acte III

Scène 2 - Aturgnatos, Alya, tante d'Alya

Tante d'Alya

Mon Dieu ! Voici ma petite enfant adorée !
Mais tu saignes ! Ma chérie que c'est-il passé ?

Aturgnatos

Rassurez-vous ce n'est pas son sang mais le mien,
A courte distance on a lâché les chiens.

Alya

Vite ma tante prépare pour nous céans
Aulx pilés, vinaigre et jus de sel chauffé.
Je crains la rage, les chiens étaient tous bavants.
Mélangeons et appliquons le jus sur la plaie.
Vite ! Aussi chaud qu'il pourra le supporter.

Tante d'Alya

Seigneur ! Voici donc ton époux le charpentier.

Alya

Sanguinolent et puant mais c'est passager.
Il devra garder le lit neuf jours, ma tante,
Deux fois par jour la préparation appliquée.

Aturgnatos

Si c'est la rage, il faudra que je parte.


***

Scène 3 - Aturgnatos, Alya

Aturgnatos

Ainsi la raideur du corps confirme mon mal,
Je te vois si triste je n'ai plus le moral.
Je vais devoir partir dans les bois et ôter
La douleur avec une lame aiguisée.
Je souhaiterais que tu m'enlaces maintenant
Et avec tes forces étouffes-moi lentement.

Alya

Mon pauvre amour, subir le malheur encore,
Nous étions pourtant arrivé au bout.
A présent notre bonheur doit s'éteindre,
Mais qu'avons nous fait de mal à ce dieu jaloux ?

Aturgnatos

Étouffes-moi tendrement ma douce Alya.
Regarde dans mes yeux , le monde n'est plus là.
Laisse-moi partir mon tendre amour, je me meurs.
Garde précieusement en toi notre bonheur.

Alya

Je vois tes yeux lentement tomber dans la nuit.
Puisses-tu trouver la paix qu'on nous a ravi.

***

Scène IV - Fébus, Alya

Fébus

C'est une étrange manière, mais elle me plaît,
Tu veux ma bénédiction pour ce baptisé.
J'avais de l'affection pour mon Tête d'oiseau
Et comment s'appelle donc ce gros bébé tout beau ?

Alya

Mon Seigneur, choisi par mon mari est son nom.
Le fils d'Alya et d'Aturgnatos est Gaston.

Fébus

Ah ! Tiens donc ! J'y vois un bon présage, sais-tu ?
Avec les doigts il fait les cornes et remue.
Nous oublierons sa condition, il est voisin,
Nous verrons si sa race fait gâter le pain.
Un jour peut-être un cagot sera le Roi ?
Ne fais pas ces grands yeux, je te bénis Gaston.
Ton père est malicieux et a fait le bon choix,
Qu'humblement nous puissions en tirer la leçon.

Scène V - Fébus

Fébus

Le silence m'entoure, je suis condamné.
Je ferai ce livre pour ma postérité.
Ce soir-là mon fils ne fût pas tué, il vit.
Voilà c'est ça, je me concentre, je l'écris.
Mon fils est-il vraiment mort ? Je rêve.
Oh terribles démons qui viennent me hanter !
Chasser, tuer, le sang pour oublier. Trêve.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Tête d'oiseau, le cagot : IX fragments en PDF

Tête d'oiseau, le cagot Télécharger les IX fragments en PDF (115 Ko) Cliquez ici / Internet Archive